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Législatives 2016 : Aftati tance violemment Benkirane...

Législatives 2016 : Aftati tance violemment Benkirane...

 

Connu pour son franc-parler et ses positions tranchées qui font les choux gras de la presse nationale, le député du PJD, Abdelaziz Aftati, n’a pas laissé passer les propos attribués à Abdelilah Benkirane parus dans l’édition du 1er mars du journal arabophone Akhbar El Youm.Ainsi, le Chef de gouvernement estime, selon le journal, que les positions du député à Oujda auraient ralenti la progression du parti dans cette ville, de même qu’il a déclaré qu’Aftati est interdit de se présenter aux prochaines législatives.

... Dénonce un trafic des élections... 
La réaction du trublion du PJD ne s’est pas faite attendre. En effet, Aftati souligne qu’il a volontairement refusé de se présenter aux élections du 4 septembre dernier, justement pour ne pas impacter les résultats du parti de la lampe dans la capitale de l’Oriental. Aftati ne manque pas de relever l’usage massif de l’argent (au moins 3 milliards de centimes selon ses estimations) lors de ces élections au niveau de la ville, sans exclure qu’il y aurait eu trafic des résultats.
Concernant l’interdiction de présentation aux prochaines législatives, Aftati rappelle au chef de gouvernement, qui est également secrétaire général de son parti, que nul n’a l’autorité de priver un quelconque citoyen de ce droit constitutionnel.

... Et enfonce le clou
Aftati attire l’attention sur le fait que "les militants et les militantes du PJD sont des réformistes animés par une mission et non pas une ambition de postes…", soulignant qu’il continuera à militer contre le «projet PAMistes», qu’il qualifie de bras politique de l’Etat profond. 
Et pour boucler la boucle, Abdelaziz Aftati a conseillé à Benkirane de bien s’armer pour faire face «au cyclone». "Je crois que Benkirane a plus que jamais besoin du militantisme de feu docteur El Khatib, de l’ascétisme de feu Baha, de l’authenticité de Saad Eddine El Othmani, de l’horizon intellectuel et civilisationnel de Mohamed Yatim, du plaidoyer de Mustapha Ramid et de préserver ses compagnons de route, comme disait Boudiaf, «le camarade avant la route»", conclut-il.

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