Sur ce coup, rien à dire. Driss Lachgar a tenu parole : il ne voulait pas d'un portefeuille ministériel, il n'en a pas eu. Il a donc respecté sa parole. Dans la sphère politique, c'est un fait assez rare pour être souligné. Même si cela ne le dédouane pas de sa responsabilité dans la situation actuelle de l'Union socialiste des forces populaires : un parti en déclin, qui retrouve un soupçon de vie dans l'actuel gouvernement de Saad Eddine El Othmani.
Dans son cabinet de 39 membres, on ne peut pas dire que ce dernier ait fait des efforts... dans le renouveau et la rupture. Entre ce qui ont rempilé et les rappelés qui ont déjà une expérience gouvernementale, le chef de gouvernement a, pour ainsi dire, joué la carte de la sécurité et de la prudence, faisant sien la devise "Les vieilles marmites font les meilleures sauces".
Peu importe, diront certains, l'essentiel est d'être entouré d'une équipe compétente susceptible de relever les défis auxquels le Maroc fait face. Mais, dans une certaine mesure, on peut comprendre la logique de El Othmani : la continuité des actions initiées par le précédent gouvernement. Messieurs "Ecosystèmes" et "Plan Maroc Vert", pour ne citer qu'eux, se voient ainsi offrir une nouvelle législature pour mener à bon port leur stratégie respective.■
D.W.