C’est un Mustapha El Khalfi critique envers la majorité gouvernementale qui a fait une sortie remarquée, dimanche dernier, alors qu’il était l’invité de l’émission «Confidences de presse» sur la chaîne de télévision 2M. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, Porte-parole du gouvernement, a ainsi émis des réserves quant à la gestion de certaines affaires par l’Exécutif, précisant qu’il reste encore beaucoup de choses à faire. Détails.
On peut apprécier cette sortie médiatique de deux manières :
- El Khalfi parle sans langue de bois. Contrairement au discours officiel, le gouvernement aura effectivement échoué dans la gestion de certains dossiers, notamment celui d’Al Hoceima.
- Est-il admis, pour un Porte-parole du gouvernement, de se montrer un tant soit peu critique envers une majorité dont on est censé porter la parole ? Pas sûr. Surtout que, quelques jours auparavant, la majorité, dans un exercice d’auto-congratulation bien orchestré, se félicitait chaleureusement de son bilan après 4 mois d’activité.
Le discours dissonant d’El Khalfi est-il le symbole d’une majorité gouvernementale qui affiche une unité de façade pour faire bonne figure auprès de l’opinion publique ? Ou doit-on, au contraire, l’apprécier sous l’angle d’une analyse plutôt objective de la situation ?
Une chose est sûre : la bonne conduite des affaires du Royaume requiert, au moins, que les différents acteurs concernés ne se tirent pas des balles dans le pied.■
D. W.
