D'habitude si disert et si prompt à répondre à la polémique, Abdelilah Benkirane a littéralement disparu de la scène politique depuis quelques semaines.Particulièrement depuis son clash avec les chefs des partis politiques que sont le RNI, l’UC, le MP et l’USFP, qui a mis fin aux négociations pour la formation d'un nouveau gouvernement. Le chef du gouvernement se fait ainsi tout discret, étant même très peu bavard malgré la victoire éclatante de la diplomatie marocaine consacrant le retour du Royaume au sein de l'Union africaine. Ce mutisme assourdissant, peu à l'image du personnage, témoigne, tant s'en faut, de la période particulièrement difficile qu'il traverse. Aujourd'hui presque poussé vers la sortie par ses adversaires politiques, nul ne peut prédire quel rôle il sera appelé à jouer dans les semaines à venir dans le microcosme politique. En tout cas, il y a peu de chances, voire aucune que les citoyens aient de la visibilité avant la fin de la tournée royale en Afrique. Au retour du Roi, forcément, une décision sera prise pour décanter la situation. Une décision qui pourrait entrainer bien des dommages collatéraux.■
