La délégation marocaine conduite par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, participera, les 21 et 22 mars à Genève, à la seconde table-ronde initiée par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, Horst Köhler.
Intervenant après celle tenue début décembre dernier, cette table-ronde réunira, encore une fois, le Maroc, l’Algérie, le polisario et la Mauritanie.
Faut-il s’attendre cependant à des avancées notables dans la résolution du différend artificiel entretenu autour du Sahara marocain ?
Pas sûr. Surtout dans le contexte politique actuel que traverse le régime algérien, bousculé par une fronde populaire qui désavoue le président Abdelaziz Bouteflika et tout son clan.
Aujourd’hui, c’est toute l’architecture politique de l’Algérie qui est menacée, plongeant le pouvoir en place dans un profond brouillard.
Forcément, dans cette configuration, la marionnette qu’est le polisario est dans l’expectative.
Et, surtout, se saigne de ses rebelles qui, de plus en plus, reviennent à la raison pour rejoindre la mère-patrie.
Dernier exemple en date : un cadre rebelle du polisario, déclarant être de grade «capitaine» et assurant la fonction d’officier adjoint du "commandant d’une Katiba" de la soi-disant "gendarmerie du front séparatiste", s’est présenté, dans la matinée du lundi, au niveau de la Ligne de défense dans la zone de Farcia (Région d’Oued Draa), avec l’intention déclarée de rallier la mère-patrie.
Âgé de 29 ans, l’intéressé a affirmé qu’il y a encore d’autres rebelles qui désirent retourner dans leur pays.
C’est donc de cette raison dont doivent s’armer l’Algérie et le polisario pour mettre définitivement un terme à un conflit artificiellement entretenu et qui n’a aucune légitimité et aucun fondement historiques.■