Du côté de l’Hexagone, les grandes gueules, très promptes à l’ouvrir, ont incontestablement pris pour cible le Maroc. Et ils ont cyniquement choisi leur timing pour le faire : au moment où une nation entière est plongée dans le deuil, avec près de 3.000 vies humaines perdues et des milliers de foyers brisés, conséquence du séisme dévastateur qui a secoué la province d'Al Haouz le 8 septembre courant.
Depuis cet événement tragique, les médias français mènent une campagne médiatique méticuleuse, hystérique et vile contre le Royaume. Réagissant avec le tact d'un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Ils ont commencé par monter en épingle toute une histoire autour de l’aide internationale proposée au Maroc, pour ensuite essayer de s’attaquer honteusement à notre Souverain, par le biais de la désinformation et des conjectures.
C’est faire preuve de petitesse que de profiter de cette tragédie pour se laisser avilir par un agenda politique pervers et s’asseoir sur la déontologie journalistique, en faisant notamment des incursions inquiétantes dans le sensationnalisme et l’indécence.
On en convient, la liberté de la presse constitue un pilier fondamental de toute démocratie. Toutefois, il semble utile, de temps à autre, de rappeler à certaines intelligences que cette liberté ne signifie nullement «libertinage» et s'accompagne, au contraire, d'une responsabilité équivalente, à savoir celle de rapporter les faits de manière équilibrée et éthique. En particulier dans ces circonstances terribles. Et au nom du respect qui sied à toutes ces victimes du tremblement de terre.
Pourquoi tout ce mépris envers le peuple marocain ? Pourquoi se servir de ce drame comme d’une opportunité pour générer des clics et doper ses ventes ? Pourquoi, surtout, travestir les faits dans une explosion de dignité froissée pour manipuler insidieusement l’opinion publique ?
Les dérives ont été telles que le Conseil national de la presse (CNP) a, à juste titre, porté plainte auprès du Conseil français de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo et le quotidien Libération.
Le premier a publié, le 13 septembre, une caricature incitant au boycott des initiatives de solidarité avec les victimes du séisme. «Un acte inacceptable qui porte atteinte au principe de soutien aux victimes des catastrophes naturelles et contraire aux valeurs humaines, sachant que dans ce genre de circonstances, la priorité doit être donnée au secours et au soutien des victimes, au-delà de tout différend diplomatique et de tout problème politique», dénonce le CNP.
Quant au journal Libération, il s’est livré à une cynique manipulation, en publiant à sa Une du 11 septembre la photo d’une femme sinistrée avec le titre : «Aidez-nous, nous mourrons en silence». Les investigations menées plus tard ont montré qu’il s’agit d’une déclaration fictive inventée par la publication.
Voilà la presse française ! Cette presse donneuse de leçons qui, encore une fois, montre son visage le plus sombre. Une presse où certains journalistes, la mauvaise foi en bandoulière, s’autorisent presque tout, se prenant pour des scénaristes de telenovelas. Et se transformant parfois en de vulgaires maitres-chanteurs.
F. Ouriaghli