Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé lundi que l’exécutif vise à porter le nombre du personnel de santé à plus de 90.000 d’ici 2026, dans le cadre d’une politique ambitieuse de renforcement du système sanitaire national.
S’exprimant devant le Parlement lors d’une séance plénière sur le thème «Le système sanitaire national, entre les réalisations actuelles et les futures aspirations», Akhannouch a souligné la volonté de dépasser le seuil de 24 professionnels de santé pour 10.000 habitants, avec pour objectif d’atteindre 45 professionnels pour 10.000 habitants à l’horizon 2030.
Pour soutenir cette dynamique, le gouvernement a signé un accord-cadre prévoyant plusieurs mesures structurantes :
– Création de trois nouvelles facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que trois CHU à Errachidia, Béni Mellal et Guelmim;
– Augmentation de la capacité d’accueil pédagogique des facultés de médecine et de pharmacie de 88% entre 2019 et 2024;
– Objectif de 7.543 postes pédagogiques à partir de 2027;
– Renforcement de la formation infirmière avec une capacité portée de 4.000 postes en 2021-2022 à plus de 7.000 en 2023-2024, soit une hausse de près de 75%.
La durée de formation en médecine a par ailleurs été réduite de 7 à 6 ans dès 2022-2023, et un nouveau système de formations cliniques facultatives, réparties sur quatre périodes de trois mois chacune, est intégré au cursus.
La sixième année a ainsi été repensée pour atteindre 44 semaines de formation.
Enfin, les postes budgétaires alloués au secteur de la santé ont été progressivement augmentés : 5.500 postes par an de 2021 à 2024, puis 6.500 en 2025, pour un total de 23.000 postes sur cinq ans.