Le président du Conseil national de la presse (CNP), Younes Moujahid, a reçu plusieurs réclamations de personnes physiques ou morales concernant le non respect de la déontologie de la presse de la part de certains supports médiatiques.
Ces plaintes ont été soumises à une commission, telle que le stipule la loi portant création du CNP.
Parmi les réclamations, il en existe une pour diffamation de la journaliste Hajar Raissouni, poursuivie en justice avec d’autres personnes pour avortement illégal.
«Dans le cadre de ses prérogatives, le CNP s’engage à instruire tous les dossiers qu’il a reçus.
Mais il ne peut se prononcer, comme le stipule l’article 46 de la loi 90.13, tant que le gouvernement n’a pas encore validé son règlement intérieur qui doit être établi par une loi cadre», indique le Conseil.
Il est à rappeler que ce règlement est le seul qui est disposé à définir les différentes procédures pour se pencher sur les réclamations reçues et le respect des droits des différentes parties concernées, note-t-il.
Par ailleurs, «le CNP a pris note des dépassements et des manquements de certains supports médiatiques concernant le dossier de Hajar Raissouni, comme la publication de rapports médicaux et photos ayant un aspect privé, accompagnés par l’emploi de titres et expressions portant préjudice à la dignité humaine».
A cet égard, le CNP «appelle tous les journalistes et les médias à se conformer aux règles inscrites dans la charte de la déontologie, qui seront appliquées dès que le règlement intérieur sera publié au Bulletin officiel».■