Saaïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, était l’invité de la Chambre des représentants pour répondre aux questions orales des députés.
La poursuite de l’actuelle saison scolaire dans un contexte marque par la crise sanitaire et les perspectives du secteur de l’enseignement et de la formation, dans le sillage de la mise en œuvre de la loi cadre, étaient les principaux axes de son intervention.
Selon lui, le secteur de l’enseignement bénéficie d’une attention particulière et reste une priorité nationale. L’école doit bénéficier du même élan de solidarité, comme celui enregistré pour l’affaire d’El Guerguarat, a-t-il fait savoir, tout en rappelant les différentes étapes de la réforme du système d’enseignement.
La première étape a été élaborée à partir de la vison 2015-2030, qui est une feuille de route du secteur et qui a vu le lancement de différents programmes.
La deuxième étape est basée sur le programme du gouvernement pour la période 2016-2021, avec la mise en œuvre d’un plan exécutif.
La troisième étape a permis, à partir de 2018, le lancement d’un programme de soutien à l’enseignement préscolaire. La quatrième étape concerne l’entrée en vigueur, à partir du 19 août 2019, de la loi cadre 51.17.
Amzazi a par ailleurs mis exergue les moyens déployés par son département pour lancer l’enseignement à distance.
Concernant l’actuelle saison scolaire qui se déroule dans des circonstances exceptionnelles, le ministre a donné quelques indicateurs :
- Le nombre d’institutions scolaires fermées a atteint 468, dont 107 privées, regroupant 268.000 élèves.
- Le nombre de personnes contaminées est de 13.619, soit un taux de contamination de 0,06% chez les écoliers et 2,93% pour les cadres pédagogiques.
Au niveau législatif, le ministère prépare 81 textes de loi qui seront élaborés sur une période de trois années, dont 21 textes pour la première année.
Ces textes sont en cours d’étude par une commission dédiée qui représente les différents départements concernés.
Concernant les dispositions budgétaires, Amzazi a affirmé que son département a lancé une étude pour évaluer le coût des réformes et leur réalisation dans les délais prescrits. Il a affirmé à cet égard que l’Etat est incapable à lui seul de supporter ce fardeau et qu’il faut diversifier les sources de financement.
Concernant la mise en œuvre de la loi cadre 51.17, l’année scolaire 2019/2020 a vu l’enregistrement à l’école de 11.491 élèves supplémentaires, permettant un taux de scolarité de 72,5%.
Pour l’élargissement de l’offre scolaire, de formation professionnelle ou universitaire, le ministère a répondu favorablement à la hausse de la demande avec la création de 179 nouvelles institutions scolaires au titre de la saison 2020/2021, dont 110 dans le milieu rural qui regroupe 15 écoles communales.
Le programme comporte la création de 11 nouveaux internats portant leur nombre total à 985, dont 62% sont implantés en milieu rural.
Au niveau de la filière universitaire, la saison 2019/2020 a vu la création de 13 nouvelles instituions : 5 grandes écoles (Béni Mellal, El Jadida, Settat, Kénitra et Agadir), deux écoles nationales de commerce et de gestion à El Hajeb et à Béni Mellal, l’Ecole supérieure nationale de la chimie à Kénitra, la faculté d’économie et de gestion de Béni Mellal, l’Ecole nationale de sciences appliquées à Fkih Bensaleh, l’Ecole nationale supérieure des arts et des plans de Casablanca.
La saison 2020/2021 verra le lancement de 17 nouvelles institutions et 8 internats qui sont répartis comme suit :
- 12 institutions de formation professionnelle et 5 institutions relevant du secteur de l’artisanat, de l’agriculture et la gestion déléguée des énergies renouvelables.
- 4 internats relevant du secteur de la formation professionnelle, 3 internats pour l’agriculture et 1 pour le secteur de la gestion déléguée des énergies renouvelables..
Au niveau du soutien social en milieu rural, 177.348 élèves ont bénéficié des services des internats, 1.157.212 élèves de la cantine et 342.000 du transport scolaire.
Le programme Tayssir a permis à 2.480.701 élèves d’en bénéficier. Le nombre d’élèves ayant bénéficié de l’initiative «Un million de cartables» totalise 4.473.355.
Ces actions ont permis d’améliorer le taux de généralisation de la scolarité dans le primaire. Pour le collège, il passe à 94,2% et il est de 68,6% dans le lycée.
Quant aux bourses d’études qui seront octroyées aux étudiants pour l’année de 2020/2021, elles devront atteindre une valeur totale de 2 milliards de DH et vont bénéficier à 415.000 étudiants.
Concernant les enfants en situation de handicap, le nombre d’institutions spécialisées a atteint, au cours de la saison 2019/2020, 3.488.
Le nombre d’élèves qui poursuivent leur scolarité dans ces écoles a atteint 92.000.