Dans la branche automobile, il n’y a quasiment pas de concurrence sur les tarifs de la responsabilité civile. Au point que l’on parle d’entente entre les compagnies sur la tarification.
Une question que le président de l’ACAPS, invité de la rédaction de Finances News, n’a pas éludée. «Nous avons opéré une libéralisation du marché des tarifs automobile en 2006. Mais les critères de tarification ne sont pas libres. Par exemple, il n’est pas possible de faire de différenciation selon l’âge du conducteur ou le kilométrage parcouru. Si vous avez des compagnies qui détiennent à peu près les mêmes portefeuilles et à peu près les mêmes sinistralités, il est normal de retrouver des tarifs qui ne soient pas très éloignés», justifie Hassan Boubrik.
Aujourd’hui, le moment est venu de passer à une nouvelle étape pour poursuivre cette libéralisation. «Après 10 ans, il faut faire un premier bilan et poursuivre la libéralisation, notamment au niveau des critères de tarification. D’ailleurs, c’est une étape que nous allons enclencher. Je pense que nous allons de plus en plus vers des critères individualisés de tarification, avec des moyens technologiques qui permettent de mieux appréhender les comportements et les risques individuels de chaque assuré, comme cela se fait ailleurs. C’est en libéralisant les critères de tarification que les compagnies seront en mesure de diversifier leur offre ainsi que leurs tarifs pour être plus proches du consommateur», souligne Boubrik.