Le total des prestations médicales offertes aux migrants dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Oriental au titre de l'année 2017, avoisine les 100.000 prestations pour les établissements de soins de base et 1.000 prestations pour les hôpitaux desservant ces trois régions, qui accueillent le plus de migrants. C’est ce qu’a indiqué, mardi à Skhirat, le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi, dans une allocution lue en son nom à l'ouverture du Forum Inter-régional sur la santé et les migrations qui se tient les 10 et 11 octobre.
Selon Louardi, le ministère de la Santé a engagé plusieurs initiatives dans le but de garantir le droit d’accès des migrants aux services de santé et leur assurer gratuitement les services de soins préventifs et curatifs desservis au niveau du réseau des soins de santé primaires, quel que soit leur statut.
Le ministre a ainsi fait savoir qu'au titre de 2017, plus de 12.000 migrants ont profité des séances de sensibilisation sur le Sida, plus de 5.500 autres ont bénéficié des prestations de dépistage volontaire gratuit du VIH et ou de la thérapie antirétrovirale au niveau national. Par ailleurs, environ 1.700 personnes ont bénéficié des sessions de sensibilisation, d’examen et de dépistage de la tuberculose lors de la dernière campagne, alors que 650 femmes migrantes sont suivies de façon régulière dans le cadre du programme national de la santé de la reproduction.
Ces efforts visent aussi à faire bénéficier les migrants et les réfugiés au Maroc de la couverture médicale de base, dans le cadre d’une Convention tripartite conclue entre le ministère de la santé, le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la Migration, le ministère de l’Intérieur et celui de l’Economie et des Finances, qui donnera à cette population le droit de bénéficier du même panier de soins que les patients inscrits au RAMED, a-t-il ajouté.
Aussi, en cohérence avec la stratégie nationale d’immigration et d'asile, le ministère de la Santé s’est engagé en collaboration avec ses partenaires à élaborer un plan stratégique national baptisé Santé et migration 2017-2021. Il aspire à améliorer l’accès des immigrés en situation de vulnérabilité à des services de prévention et de promotion de la santé et à des soins médicaux, dans le respect des droits humains et dans des conditions d’égalité et d’équité. En outre, fait savoir le ministre, le règlement interne des hôpitaux en vigueur depuis 2011, stipule dans son article 57 que les patients ou blessés non marocains sont admis, quel que soit leur statut, dans les mêmes conditions que les nationaux.■