L’Homme n’aime pas l’inconnu : il est source d’inquiétude et d’angoisse. L’apparition du nouveau coronavirus l’a de nouveau prouvé.
Quelle attitude adopter face à cette épidémie de pneumonie virale apparue pour la première fois dans la province de Wuhan, en Chine ?
Si l’on sait qu’elle semble très contagieuse, on ne connait par contre pas avec précision le taux de mortalité lié à ce nouveau coronavirus.
Sauf que, d’un jour à l’autre, le bilan des victimes varie considérablement : le nombre de morts est rapidement passé de 24 à 80 entre le vendredi 24 et le lundi 27 janvier, puis à 106 morts pour plus de 4.500 personnes infectées mardi dernier.
Ce vendredi 31 janvier, le bilan s’est alourdi à 213 morts et environ 10.000 cas de contamination en Chine continentale.
La propagation du virus et cette montée en flèche du nombre de morts commencent à secouer la planète entière.
Aux incertitudes liées à son impact sur l’économie mondiale, s’ajoutent la perturbation des marchés financiers, mais également les mesures radicales prises par plusieurs pays, notamment le contrôle aux frontières et le rapatriement de leurs ressortissants établis à Wuhan et mis en quarantaine par les autorités chinoises.
Le Maroc s’inscrit dans cette mouvance, puisque le Roi a donné, lundi, ses instructions pour le rapatriement de la centaine de Marocains, essentiellement des étudiants, se trouvant actuellement dans cette province.
Pourtant, au niveau de l’Organisation mondiale de la santé, on fait retentir un autre son de cloche.
L'OMS, qui a déclaré jeudi l'urgence internationale face à l'épidémie, a fait savoir mardi que l'évacuation des étrangers piégés à Wuhan n’est «pas recommandée».
Le Directeur général de l’Organisation, Tedros Adhanom Gebreyesus, en visite à Pékin, souligne ainsi la nécessité de «garder son calme et d'éviter un excès de réaction».
Mais tous ces Etats qui s’agitent aujourd’hui peuvent-ils et doivent-ils rester indifférents face à la détresse de leurs ressortissants confinés à Wuhan ?
Bien évidemment que non.
D. W.