Le Marathon international de Casablanca… a des ampoules dans les pieds. C’est le cas de le dire. Ce rendez-vous annuel, qui a fêté son dixième anniversaire le week-end dernier, s’est soldé par un ratage à tous les niveaux. Les bougies se sont éteintes avant qu’on ait eu le temps de les souffler. C’est en tout cas l’avis des nombreux participants et autres spectateurs qui espéraient assister à une manifestation à la hauteur de sa connotation… internationale.
On dit assez souvent qu’il faut se méfier des réseaux sociaux… qui s’enflamment, il est vrai, assez vite. Sauf que, quand tout le monde partage le même avis et vous crache dessus, c’est que forcément, les défaillances ont été nombreuses, et ce à plusieurs niveaux.
La page Facebook du Marathon international de Casablanca témoigne, à ce titre, de ce fiasco à grande échelle imputé à l’organisateur de cet événement, à savoir Casa Events. «Une honte», «un scandale», «une catastrophe» etc., les mots ne manquent pas pour stigmatiser cette édition qui devait d’ailleurs être celle du «renouveau», mais qui a plutôt participé à noircir la blancheur de Casablanca.
Entre l’insuffisance des ravitaillements en eau, les cafouillages sur le lieu de départ de la course, l’anarchie au niveau de l’arrivée, le manque de médailles pour les jeunes coureurs, des marathoniens qui se disputaient le bitume avec les automobilistes etc., tous les ingrédients étaient réunis pour signer l’échec de cet événement. Au point que plusieurs marathoniens, tant du Maroc que de l’étranger, ont décidé de bannir définitivement cet événement de leur agenda sportif.
En toute bonne foi, disons que Casa Events avait la volonté de bien faire. Mais, visiblement, elle n’a pas l’expertise nécessaire pour organiser une manifestation de cette dimension, qui n’autorise aucune forme d’amateurisme et de laxisme. Auquel cas, il ne faut pas hésiter à s’associer à des professionnels aguerris. A défaut, il est préférable de s’abstenir.
Faire l’impasse sur ce marathon vaut mieux que dépenser les deniers publics pour s’attirer la foudre de l’opinion publique et s’offrir une mauvaise publicité à l’étranger. Il y va de la réputation de la métropole, qui traîne déjà comme un boulet ses nombreuses tares. Il y va aussi de la réputation du Maroc.
D. W.