Les facteurs autonomes de liquidité bancaire ont exercé, en juin 2014, un impact expansif de 9,7 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires, en liaison avec la hausse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib.
Compte tenu de la hausse de 200 millions du montant minimum de la réserve monétaire, le besoin en liquidités des banques s’est établi à 39,8 milliards de dirhams, au lieu de 49,3 milliards un mois auparavant, souligne la Banque centrale dans son dernier rapport.
Les interventions de Bank Al-Maghrib ont été effectuées principalement à travers les avances à 7 jours, pour un montant de 23 milliards, et par le biais des opérations de prêts garantis par des effets privés représentatifs des crédits destinés aux TPME pour 11,1 milliards. Dans ce contexte, le taux interbancaire est revenu à 3%, en juin, en baisse de 2 points de base par rapport au mois précédent. Quant aux taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s’est établi à 3,90% en mai, en augmentation de 21 points de base d’un mois à l’autre.
...Creusement du déficit budgétaire
Les cinq premiers mois de l’année 2014 se sont soldés par un déficit budgétaire, hors privatisation, de 37,7 milliards, en creusement de 11,3 milliards par rapport à la même période de 2013. «Cette aggravation du déficit résulte de l’accroissement de 8,7% à 129,4 milliards des dépenses globales», estime Bank Al-Maghrib. Les recettes ordinaires ont, pour leur part, diminué de 1,1% à 88,3 milliards, recouvrant une hausse de 2,2% à 81,5 milliards des recettes fiscales et une réduction de 32,3% de celles non fiscales.
Le déficit ordinaire s’est établi 15,8 milliards, en creusement de 4,2 milliards par rapport à fin mai 2013. Ainsi, compte tenu de l’augmentation du stock des arriérés de paiement de 464 millions par rapport à fin décembre 2013, le besoin de financement du Trésor est ressorti à 37,2 milliards contre 33,5 milliards l’année précédente.