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L'Association nationale des médias et des éditeurs vent debout contre les agences RP

L'Association nationale des médias et des éditeurs vent debout contre les agences RP

L'Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) indique, dans un communiqué publié ce vendredi, observer, depuis des mois, les agissements étranges de certaines entreprises de communication institutionnelle, de promotion et de relations publiques, sur le marché de la publicité et dans la gestion des relations avec les institutions publiques et privées, les annonceurs, et le secteur de la presse et des médias nationaux (écrits et électroniques).

L'Association remarque avec une grande inquiétude la déviation de certaines entreprises, sous la bannière des relations publiques, de leurs objectifs initiaux et leur dérive par rapport à leur raison d'être, devenant ainsi des acteurs dans le domaine du marketing et de la publicité. 

Ces entreprises persistent dans le reniement de leur partenariat initial avec les médias (considérés comme le vecteur légitime et unique des campagnes de promotion et de diffusion).

De manière regrettable, ces entreprises et agences ont suivi la "vague" des influenceurs et créateurs de contenu, avec pour seul but le profit, alors que bon nombre de ces influenceurs sont soupçonnés de "gonfler" leur audience par des contenus piratés ou vivent de l'extorsion et de la fraude.

Cette nouvelle alliance entre des entreprises de relations publiques, des influenceurs et des institutions publiques et privées, qui consacrent des millions de dirhams chaque année à des campagnes de promotion, est l'une des dérives qu'il faut combattre et dénoncer par les professionnels, les éditeurs et les dirigeants des entreprises médiatiques nationales.

L'ANME rappelle les efforts exceptionnels des chefs d'entreprises de presse en matière d'investissement, de création d'emplois et de dynamisation des secteurs de l'édition, de la distribution, du transport et de la lecture au Maroc.

Elle refuse catégoriquement que tous ces efforts soient détournés par des entreprises de communication institutionnelle, complices de vulgaires influenceurs qui ne paient pas d'impôts et bénéficient de budgets publicitaires et des campagnes de promotion qui devraient aller directement au secteur médiatique structuré et employeur, partenaire de l'État dans la mise en œuvre des grandes réformes dans divers domaines.

Cette situation déplorable et anormale ne peut être tolérée ou acceptée. Toute indulgence de la part des éditeurs et des professionnels serait interprétée comme une complicité dans la destruction du secteur des médias et de l'édition.

En conséquence, nous déclarons ce qui suit :

1. L'ouverture d'une enquête sur les transferts de fonds publics et privés à des fins non prévues, notamment en ce qui concerne le développement du secteur des médias en tant que service public à protéger.

2. La révision des lois régissant les entreprises de relations publiques, en définissant leurs missions, leurs domaines d'intervention, leurs transactions et leurs partenaires.

3. L'appel au boycott de toutes les activités des entreprises et agences qui collaborent avec les influenceurs, et à ne pas publier leurs communiqués et publications…

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