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Bref, j’ai pris ma dose

Bref, j’ai pris ma dose

Par D. William

 

Lundi, 10 mai, 15H48. C’est suite à l’insistance d’une collègue que je me suis résolu à envoyer un message au 1717. Il m’a juste suffi de saisir B..1…F (numéro de ma carte de séjour). J’ai aussi, de mon côté, insisté pour qu’elle reste à côté de moi pour traduire, persuadé qu’on allait me répondre en arabe. Moins de 15 secondes plus tard, je recevais ceci : «Centre de vaccination : centre culturel Sidi Belyout (en face gare CTM), Sidi Belyout. Votre rendez-vous de vaccin dose 1 : 12 mai matin».

Simple, rapide, efficace. Aucune prise de tête. Surtout quand je pense au tohubohu et aux polémiques qui ont entouré la prise de rendez-vous dans certains pays développés, comme la France. Mercredi, 12 mai, 9H10, me voilà sur place. Il n’y avait pas foule a priori. Du moins, l’organisation et la discipline étaient telles que l’on ne s’en rendait pas compte. Le ticket numéroté remis par le vigile dans ma poche, je pris place sur une chaise : distanciation physique, port du masque…, toutes les mesures sont respectées.

Un quart d’heure plus tard, une infirmière prit ma carte de séjour et mon numéro de téléphone. Quelques minutes plus tard, je fis face au médecin qui me posa une série de questions sur mon état de santé et mes antécédents médicaux. Suivie l’attente. 9H55, me voilà dans la salle de vaccination. Quand j’ai vu une jeune femme pleurer à chaudes larmes, se trémoussant sur sa chaise, j’ai compris que certains avaient plus peur de la seringue que de son contenu.

A 10H, j’avais reçu ma première dose du vaccin Sinopharm. On me demanda d’attendre 10 mn avant de pouvoir m’en aller. A 10H30, j’étais au bureau. Pas de fièvre, aucune douleur particulière, aucun effet secondaire, contrairement à l’un de mes collègues qui s’est tapé une fièvre, des courbatures, et qui a passé sa journée à dormir. Les gens réagissent différemment au vaccin.

Aujourd’hui, même vacciné, cela ne m’exonère pas d’observer les gestes barrières : beaucoup de cas de personnes vaccinées puis testées positives à la Covid-19 ont été signalés à travers le monde. En définitive, ce qu’il faut retenir de cette campagne de vaccination, c’est que l’administration publique marocaine peut faire très bien les choses, si elle veut. Et certains pays développés ont de quoi envier le Royaume pour l’organisation chirurgicale mise en place.

La gestion de la campagne d’immunité collective est donc à dupliquer pour huiler les relations entre la collectivité et l’Administration. Cette dernière ne doit plus être cette mastodonte lourde et effrayante qui rebute les citoyens et qui a miné leur confiance. C’est d’ailleurs l’esprit de la loi N° 55-19 relative à la simplification des procédures et formalités administratives, effective depuis avril dernier. 

 

 

 

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