Le Covid-19 n’est pas fini, mais c’est comme tel. Dans la conscience collective, la pandémie est bel et bien finie et les citoyens ont repris leur vie d’avant. Surtout que les messages diffusés par le ministère de la Santé depuis quelques semaines sont plus que rassurants.
D’ailleurs, dans sa dernière sortie, le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique, Mouad Mrabet, a fait savoir que la situation épidémiologique est «stable» avec une «faible circulation virale» sur l’ensemble du territoire national. Il n’y a que les statistiques journalières rendues publiques par la tutelle qui nous rappellent encore que le coronavirus est toujours là et qu’il fait partie de notre quotidien.
En effet, il y a toujours des cas de Covid-19, même s’ils sont en forte baisse : entre le 1er et le 19 avril, le total des contaminations a atteint 1.108, soit une moyenne de 58 cas par jour. De même, la présence du virus est davantage ressentie par les familles endeuillées. Car, oui, le coronavirus continue de faire des victimes, même si leur nombre a drastiquement diminué : sur la période précitée, 4 décès ont été enregistrés. A l’étranger, ce sont les mesures excessives prises par la Chine qui rappellent que nous sommes encore en pleine pandémie.
Avec sa stratégie «zéro Covid», l’empire du Milieu sidère le monde avec les mesures drastiques mises en place à Shangai, où un confinement strict est instauré depuis fin mars. Partout ailleurs, on gère cette crise sanitaire de façon… pépère.
Doit-on pour autant baisser la garde ? Non, à en croire l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui précise que «nous sommes toujours au milieu de cette pandémie» et que «nous ne sommes pas à un stade endémique».
Dès lors, avertit l’OMS, le virus est encore capable de provoquer «de grandes épidémies», vu que la «maladie reste assez volatile». Tout en rappelant que le fait qu’une maladie devienne endémique ne l’empêche pas d’être grave : le paludisme et la tuberculose, tous deux endémiques, tuent des millions de personnes chaque année.
Mais les traumatismes causés par cette pandémie aux populations sont tels qu’elles sont actuellement imperméables aux discours anxiogènes. Elles choisissent de croquer la vie à pleine dent. Et encore davantage si elles se sentent immunisées du fait de la vaccination.
Par D. William