La dynamique que connaît la société marocaine nécessite la mise en place d’un cadre juridique réglementaire de l’action de générosité, tout en préservant les fondements de solidarité ancrés dans les traditions de la société marocaine. Et ce d’autant que les actions de bienfaisance au Maroc sont régies par une loi qui remonte à 1971 et que la distribution des aides n’est soumise à aucune loi. Ce sont les propos tenus mardi au Parlement par le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, tout en rappelant que le Souverain avait donné ses instructions au gouvernement pour œuvrer à la réforme de la loi relative à la générosité publique et la distribution d’aides.
Le ministre a, dans ce sens, fait observer que le Maroc a besoin de ce cadre juridique qui permettrait aux associations et aux personnes de s'engager dans cette action tout en régissant l'opération de distribution et de collecte des dons. Dans ce cadre, M. Laftit a, le ministère de l'Intérieur œuvre actuellement pour la mise en place du registre national de la population et du code national unifié, l’objectif étant de cibler les catégories sociales qui méritent bénéficier de ces dons, relevant que ces deux mécanismes seront opérationnels dans les plus brefs délais.
Pour rappel, une bousculade survenue dimanche à la commune de Sidi Boulaalam a fait 15 morts et 7 blessés, lors d’une opération de distribution d’aides humanitaires.■