Nous voulions retrouver une «vie normale», c’est fait. Ou presque, sur fond de levée progressive des restrictions sanitaires. Les masques sont tombés. Le pass vaccinal est passé aux oubliettes dans les lieux privés. On ne parle plus de distanciation sociale, mais plutôt de reprise soutenue des interactions sociales. Bref, nous avons quasiment repris notre vie d’avant.
Et le dernier symbole marquant qui nous le signifie est la réouverture des boîtes de nuit depuis mercredi dernier. Casablanca a retrouvé ses nuits fiévreuses ce week-end. Après deux ans de fermeture, les pistes de danse ont accueilli les mélomanes visiblement ravis de retrouver ce cadre festif qui leur a tant manqué. Plus heureux sont les propriétaires de ces établissements, grandes victimes collatérales de cette pandémie. Car si les autres activités ont pu bénéficier, durant ces deux ans, de mesures adaptées (ouverture avec jauges, port de masque obligatoire…) en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, les boîtes de nuit n’ont, par contre, jamais été rouvertes et plusieurs d’entre elles ont fait faillite.
Aujourd’hui, les patrons de ces établissements ont la banane. Tout comme ceux qui opèrent au niveau de l’écosystème touristique : à la faveur de la réouverture des frontières aériennes, leurs activités, durement impactées par la crise sanitaire, se redressent petit à petit. Les touristes reviennent en effet au Maroc.
«Ainsi, au titre du quatrième trimestre 2021, le nombre d’arrivées à la destination marocaine s’est renforcé en glissement annuel de 61,1%, après une baisse de 79,8% un an auparavant», selon la Direction des études et des prévisions financières, (DEPF) qui fait état d’une croissance de 209% du nombre de touristes étrangers. Globalement, à fin 2021, le flux des arrivées touristiques au Maroc a progressé de 34%, après un recul de 78,5% un an auparavant.
Comparativement à fin 2019, ces arrivées se sont repliées de 71,2%. S’agissant des recettes touristiques, elles ont avoisiné 34,3 milliards de dirhams, en baisse de 6% par rapport à fin 2020 et de 56,5% par rapport à fin 2019. Mais les perspectives sont prometteuses, puisque plusieurs compagnies aériennes ont repris leur activité de et vers le Royaume et la destination Maroc est classée par les autorités françaises dans la liste verte.
Autrement dit parmi les pays à circulation négligeable ou modérée du coronavirus, en l’absence de variant préoccupant.
Oui, ne l’oublions surtout pas : même s’il est moins bruyant, le covid-19 est toujours là. Il fait toujours des victimes. Les 56 nouveaux cas de contamination et 3 décès enregistrés ce dimanche 13 mars sont là pour le prouver.
D. W.