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Le Maroc améliore ses indices sociaux

Le Maroc améliore ses indices sociaux
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Les efforts déployés par le Maroc, tout au long des dernières décennies, ont permis de redresser la situation économique du pays et de relever le niveau des indices sociaux dans les différents domaines de l'action sociale. Et ce, en dépit de l'importance des défis et des contraintes auxquelles s’est heurté le pays, notamment au regard des effets de la crise financière de 2008, au printemps arabe et aux défis sécuritaires qui sévissent dans la région.C'est ce qu'affirme la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa dernière étude. Les actions entreprises par le Royaume ont concerné, en particulier, la mise en oeuvre de politiques et programmes sociaux et sectoriels visant la promotion de l’emploi et l’amélioration des conditions de vie des populations défavorisées, ce qui s’est traduit par une amélioration de certains indicateurs sociaux comme le montrent les résultats préliminaires du RGPH 2014.

 

Amélioration du niveau de vie
Ainsi, le niveau de vie des populations s’est amélioré de 3,3% entre 2001 et 2014 avec, notamment, une réduction des inégalités sociales exprimée par la baisse de 18 points de base de l’indice Gini, passant de 4,06 en 2001 à 3,88 en 2014. Cette évolution positive s’est accompagnée par une amélioration d’environ 4,8% par an du revenu moyen par habitant, notamment, en milieu rural suite aux résultats du Plan Maroc Vert, et une réduction progressive du taux de chômage à moins
de 10% en 2015 contre plus de 13% en 1999, même s’il reste important en milieu urbain touchant surtout les jeunes, les diplômés et les femmes.
Concernant la lutte contre la pauvreté, les avancées réalisées sont considérables et les taux de réalisation des cibles, fixées dans le cadre des OMD, dépassent même l’objectif en 2015. Le taux de pauvreté relative est passé de 16,3% en 1998 à 4,2% en 2014, le taux de vulnérabilité est passé de 23,9% à 11,5%, tandis que l’indice de développement humain (IDH) du pays est passé de 0,456 en moyenne au cours de la période 1990-1999 à 0,544 au cours de la période 2000-2010, pour
s’établir à 0,628 en 2014.
Développement territorial
Les secteurs de la santé et des infrastructures de base ont, également, bénéficié de la dynamique enregistrée, permettant l’amélioration de la couverture sanitaire des personnes démunies via le système RAMED ayant permis de dépasser les 8,78 millions de bénéficiaires et 3,3 millions de foyers immatriculés en 2015, et l’amélioration de l’accès de la population à l’électricité, l’eau, l’assainissement et les routes. L’éducation a connu, également, des améliorations avec la quasi généralisation de l’enseignement primaire, mais sans pour autant dépasser les problèmes structurels dont elle pâtit surtout en termes de qualité et d’adéquation formation-emploi et de gouvernance comme le relève le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique.
Pour le développement territorial, de véritables pôles de développement régionaux ont été érigés autour de grands projets portuaires, autoroutiers, ferroviaires, hydrauliques et énergétiques. Ainsi, les programmes de restructuration stratégique de plusieurs secteurs, notamment les nouveaux pôles de développement émergents, au nord, à l’est et au sud du pays qui sont, à cet égard, annonciateur d’une nouvelle géographie économique d’un Maroc en devenir. Les provinces sahariennes en constituent une forte illustration avec des taux de croissance en valeur de l’investissement et de la consommation finale des ménages, en moyenne annuelle, égaux ou supérieurs à ceux des autres régions du Royaume, y compris Casablanca-Settat et Rabat- Salé-Kenitra.
Persistance de faiblesses
Certes, en dépit des avancées réalisées et des efforts déployés pour résorber les déficits sociaux, des faiblesses persistent encore et interpellent les pouvoirs publics à redoubler d’efforts et à optimiser leur action, notamment en matière d'organisation, de modes de gouvernance et d’approches à adopter pour l'élaboration, la mise en oeuvre et le suivi des actions dans la diversité des domaines du champs social. Ainsi, le défi pour le Maroc est, non seulement, de multiplier les opportunités de création de richesse et d’emplois mais aussi d’en garantir le bénéfice aux plus larges couches de la population, à toutes les régions, à toutes les générations et à tous les sexes. C’est dans ce sens que le Discours Royal du 30 juillet 2015 a mis le point sur la nécessité de développer une politique sociale plus inclusive visant à lutter contre l’enclavement dont souffrent toujours certaines régions du pays. Le Souverain a invité le Gouvernement à établir un plan d'action intégré pour financer les projets d'infrastructures dans les communes et régions isolées et de définir un échéancier précis pour leur mise en oeuvre. Ces projets devraient cibler 29 mille douars dans 1.272 communes et concerneraient plusieurs domaines, notamment l'enseignement, la santé, l'eau, l'électricité et les routes rurales.■

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