Les routes marocaines restent toujours aussi meurtrières. Au total, elles ont enregistré 3.499 décès en 2017, soit une légère baisse de 2,62% par rapport à 2016. Ce sont les statistiques provisoires livrées lundi par le ministre délégué chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, lors d’une réunion du Comité permanent de la sécurité routière, tenue à l'occasion de la Journée nationale de la sécurité routière.
Il ressort de ces chiffres que le nombre de décès à l'intérieur du périmètre urbain a atteint 943 en 2017, enregistrant une baisse de 4,17%, contre 2.556 décès à l'extérieur du périmètre urbain (-2,03%).
Par ailleurs, le total des accidents de circulation au cours de l’année écoulée s’est élevé à 89.998, soit +10%.
Certes, le nombre de morts a accusé un léger recul, mais il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir. Car des routes qui font en moyenne 10 morts par jour sont le symbole d’une politique de sécurité routière défaillante, malgré les mesures répressives et les campagnes de prévention mises en place.
Imputer cependant le nombre de morts uniquement à la défectuosité des infrastructures routières, comme cela se fait couramment, c’est franchement être de mauvaise foi.
C’est tout l’écosystème qu’il faut revoir, en allant des permis de conduire complaisants aux visites techniques cosmétiques, sans oublier tous ces chauffards qui, à cause de leur imprudence et de leur inconscience, ôtent la vie à de paisibles citoyens.
A défaut, l’objectif de réduire de 25% le nombre de décès au cours des cinq prochaines années et de 50% à l’horizon 2025 restera une simple clause de style.■
D. W.