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Journée internationale des personnes âgées : Les gardiens du temple

Journée internationale des personnes âgées : Les gardiens du temple

 

Depuis décembre 1990, le 1er octobre est désigné par l’Assemblée générale des Nations unies, comme Journée internationale des personnes âgées. Le thème de l’édition 2023 proposé par l’ONU est : «Tenir les promesses de la déclaration universelle des droits de l’homme pour les personnes âgées : À travers les générations».

Cette journée internationale dédiée aux personnes âgées est une occasion pour nous de faire le point sur la situation au Maroc. Les réalités ne souffrent aucune ombre et les chiffres sont là pour l’attester : ils sont plus de 3 millions de Marocains âgés de 60 ans et plus, à vivre les affres de la vieillesse. Certains sont une charge sociale pour la famille. D'autres survivent dans l'oubli et la marginalisation.

Selon les indicateurs sociaux du Maroc, publiés par le HCP en 2018, les personnes âgées de 60 ans et plus représentaient 10,2% de la population en 2017, et celles âgées entre 15 et 59 ans près de 63%. L’espérance de vie au Maroc est estimée à 76,1 ans. La part des personnes âgées dans la population totale a augmenté de moitié en 2020 pour atteindre 11,5%. En 2030, cette part devrait atteindre 15,4% et compter 5,8 millions d’individus. En 2040, un Marocain sur cinq aura plus de 60 ans.

Face à ces tristes réalités, à moins d'avoir bien assuré ses vieux jours, devenir vieux est souvent synonyme de rejet, de marginalisation et d'errance. Vieillir, peut très vite devenir pour de nombreuses personnes, une mise au placard. C'est cela et rien d'autre, dans de nombreux cas, la vie d'un homme ou d'une femme qui a dépassé 60 ans au Maroc. Pour une grande majorité, ils sont délaissés, stigmatisés, laissés-pour-compte, mis au ban de la société, oubliés, comme s’ils avaient atteint une quelconque date de péremption et qu’ils ne servaient plus à rien. Alors que ces vieilles personnes sont souvent les gardiens du temple. Elles sont les garantes de la transmission des belles valeurs humaines. C’est grâce à elles que certaines traditions et autres pratiques peuvent continuer à vivre dans un monde de plus en plus clivé et fermé. Ce sont elles qui font le lien et le pont entre notre passé et notre avenir.

Dans ce sens, il faut garder ce chiffre en tête : l’espérance de vie au Maroc est estimée à 76,1 ans. La part des personnes âgées dans la population totale a augmenté de moitié en 2020 pour atteindre 11,5%.

En 2030, cette part devrait atteindre 15,4 % et compter 5,8 millions d’individus. En 2040, un Marocain sur cinq aura plus de 60 ans. Alors, comment vivent les vieux au Maroc aujourd’hui, avec toutes ces avancées économiques, avec tous ces slogans sociaux sur la solidarité et la cohésion sociale ? Qui s'en occupe ? Qu'a fait l'État pour leur apporter le réconfort et les accompagner jusqu'à la mort ? Sur ce sujet, personne ne peut se voiler la face. Les réalités sont criardes. Les vieux traînent des jours tristes.

Par Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste

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