Colonne vertébrale du système de santé, les infirmiers continuent d’exprimer leur opposition à l’accord signé en février 2022 entre le gouvernement et les syndicats représentant le secteur. Cet accord vise à améliorer leurs conditions, mais qui, selon eux, ne répond aucunement à leurs revendications, notamment celle liée à l’indemnisation des risques professionnels.
En raison de leurs conditions de travail difficiles, les infirmiers et techniciens de santé réclament depuis belle lurette l’augmentation de la prime de risque qui stagne depuis plusieurs années à 1.000 dirhams, au moment où les médecins touchent une indemnité qui peut aller jusqu’à 5.900 dirhams.
Les infirmiers et techniciens de santé qui se sont engagés en première ligne face à la pandémie du Covid-19 exigent une meilleure prise en compte de leurs risques et une juste rémunération pour les efforts fournis, car comme précisé par l’OMS, 80% des soins sont dispensés par les infirmiers et les aides soignants.
Dans un communiqué récemment diffusé par le Mouvement des infirmiers et des techniciens de santé du Maroc (MITSM), ce dernier annonce reprendre son mouvement de protestation suite à l’absence d’une réponse du ministère de tutelle à ses revendications. Et de noter que des comités ont été mis en place pour élaborer un «programme de lutte» qui réunirait toutes les catégories du corps infirmier et qui servirait à atteindre les objectifs fixés.
Par ailleurs, le Mouvement a pointé du doigt le fait qu’en dépit de l’approbation de la loi-cadre relative au système national de santé, la situation des infirmiers et des techniciens de santé n’a connu aucune amélioration.
Rappelons qu’en plus de la révision à la hausse de la prime de risque, le MITSM émet plusieurs revendications notamment l’élaboration du référentiel d’emploi et de compétences (REC), la mise à niveau des conditions de promotion, ou encore la création de l’ordre des infirmiers et des techniciens de santé.