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Réinsertion des détenus : Le programme "Moussalaha" en question

Réinsertion des détenus : Le programme "Moussalaha" en question

Le programme "Moussalaha" (réconciliation), lancé par la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) en faveur des détenus impliqués dans des affaires d'extrémisme et de terrorisme, s’assigne pour objectif de les encadrer et les réhabiliter psychologiquement et intellectuellement pour leur permettre de se comporter de manière appropriée avec les différentes composantes et les institutions de la société, et leur assurer une bonne intégration sociale.

Dans son rapport d'activité 2017, la DGAPR souligne que ce programme, élaboré en partenariat avec la Rabita Mohammedia des Oulémas et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), est basé sur une approche scientifique qui s'ajoute aux différents efforts déployés au niveau national visant la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, dans le cadre d’une démarche anticipative et sécuritaire, ayant pour but l’immunisation spirituelle et la lutte contre la vulnérabilité.

Il s’articule sur trois axes thématiques fondamentaux : la réconciliation avec soi, avec le texte religieux et avec la société, et puise sa philosophie dans les hautes instructions du Roi Mohammed VI sur l’impératif de la réforme de la Justice, le renforcement du patriotisme, la reddition des comptes, la responsabilité, ainsi que la préservation et la défense de la dignité des détenus.

Il entend, aussi, assurer les meilleures conditions de réinsertion participative des personnes qui purgent des peines pour extrémisme et terrorisme. 

Pour rappel, la première édition du programme "Moussalaha" a été finalisée avec succès entre le 29 mai et le 25 juillet 2017 à l’établissement pénitentiaire d’Al Arjat1. Plusieurs détenus condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme issus de différents courants jihadistes ont bénéficié de ce programme et ont exprimé leur détermination à y participer de manière volontaire.

A travers une évaluation basée sur des indicateurs précis, la commission scientifique a fait état d'une amélioration notable de l’état des détenus bénéficiaires.

Compte tenu de l’importance et de la spécificité de cette initiative, la DGAPR, en collaboration avec ses partenaires, entend étudier la possibilité d'assurer sa pérennité, à travers l’ouverture sur d'autres partenaires et le lancement d'une deuxième édition au profit de nouveaux détenus souhaitant y adhérer.

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