Entre le 27 août et le 2 septembre 2018, pas moins de 19 personnes ont encore été tuées des accidents de la circulation survenus en périmètre urbain et 1.533 autres ont été blessées, dont 72 grièvement, informe la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
L’on ne s’émeut désormais que très peu des statistiques dramatiques publiées chaque semaine par la DGSN.
Les nombreux morts sur les routes marocaines tendent en effet, malheureusement, à s’inscrire dans une forme de normalité macabre, voire à être banalisés.
Simplement parce que les autorités semblent incapables de faire face à ce fléau (n’ayons pas peur des mots) qui coûte au Maroc des pertes estimées à 2% du PIB chaque année et cause plusieurs centaines de morts.
En 2017, les routes marocaines ont enregistré au total 3.499 décès, soit une légère baisse de 2,6% par rapport à 2016.
Les pouvoirs publics multiplient certes les initiatives, relayés par quelques acteurs privés qui font un remarquable travail de sensibilisation, mais cela ne suffit visiblement pas.
Et faute de résultats probants, s’installe une certaine forme de résignation et de fatalisme.
Dès lors, atteindre l’objectif de réduire de 25% le nombre de décès au cours des cinq prochaines années et de 50% à l’horizon 2025 reste une simple vue de l’esprit. Pour le moment en tout cas.■
D. W.