Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Maroc s’insurge contre le mariage des enfants et ses répercussions considérables.
Face à ce fléau grandissant qui concerne aujourd’hui pas moins de 650 millions de femmes et de filles dans le monde, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Maroc joint sa voix à une forte mobilisation mondiale contre le mariage d’enfants.
Une large campagne digitale a été lancée lundi 14 février, et ce afin d’éveiller les consciences sur la gravité du problème, son omniprésence et ses conséquences dévastatrices.
L’UNFPA dresse un constat accablant selon lequel, durant chaque jour de l’année, 37.000 filles vont être mariées avant d’atteindre leur 18ème anniversaire. Indignés, des activistes pour les droits des femmes et des filles, des institutionnels et des leaders d’opinion rejoignent l’UNFPA pour soutenir les droits et la protection des femmes et des filles contre cette pratique néfaste.
Les filles les plus vulnérables, les plus pauvres et les plus marginalisées sont les plus enclines à être touchées par ce phénomène. La grande majorité de ces filles est aussi confrontée à la violence, contrainte de quitter l’école et poussée à avoir des enfants très tôt.
«Dans les pays en développement, 90% des adolescentes qui accouchent sont déjà mariées», regrette l’UNFPA, tout en précisant que ces grossesses prématurées ne sont pas sans risques sur la santé des filles dont le corps n’est pas suffisamment développé pour la maternité. En effet, à l’échelle mondiale, les complications liées aux grossesses et aux accouchements constituent la première cause de décès chez les adolescents.
Mettre fin au mariage d’enfants laisserait entrevoir de belles perspectives pour ces filles, à commencer par finir leur scolarité, en sus de retarder l’âge de leur maternité, de trouver un emploi décent et de réaliser leur plein potentiel, générant ainsi des milliards de dollars en revenus et en productivité.