(Ph. AP)
Alors que le peuple algérien est en souffrance, confronté à une profonde crise économique et sociale, le pouvoir en place préfère davantage investir dans l’armement que driver la croissance et générer des emplois pour les jeunes.
La note d’analyse du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), basé à Bruxelles, est édifiante.
Elle fait notamment savoir que l’Algérie a été le 7ème plus grand importateur d’armes conventionnelles au monde pendant la période 2013-2017.
En cela, les importations algériennes d’équipements militaires ont constitué 3,7% des exportations au niveau mondial et 52% au niveau du continent africain.
Ce pays a ainsi consacré 5,7% de son PIB aux dépenses militaires en 2017, pour un budget de défense de 8,6 milliards d’euros, devenant «le pays qui consacre le plus de ressources financières à ce secteur sur le continent africain».
Il semble donc logique de se demander contre qui l’Algérie est-elle en guerre ? Serait-ce de la paranoïa ?
Pendant que ce pays se surarme, son économie se délite, minée par la corruption, avec à la clé un drame social symbolisé par le suicide d’au moins 1.100 personnes chaque année, alors que 9.000 autres en font la tentative.■