Le régime algérien est aux abois.
Malgré la démission de l’ancien président Abdelaziz Boutefllika, remplacé par Abdelkader Bensalah, nommé le 9 avril président par intérim, la rue maintient la pression sur le pouvoir en place.
Son message est clair : elle veut un changement radical du système. Autrement dit, tous ceux qui ont incarné le système Bouteflika doivent «dégager».
Les manifestations se multiplient donc à travers le pays.
Si jusqu’ici elles étaient pacifiques, la forte mobilisation de vendredi a été marquée en particulier par certaines violences, la police utilisant gaz lacrymogènes et canons à eau pour tenter de disperser la foule à Alger.
Un changement qui commence d’ailleurs à susciter des inquiétudes, les observateurs craignant des dérapages de la police algérienne.
Mais peu importe. Les Algériens sont déterminés : dimanche encore, les étudiants ont battu les pavés, résolus à renouveler les manifestations pacifiques jusqu'à ce que tombe le régime.
Dans le même temps, à Paris, la communauté algérienne a organisé un rassemblement pour revendiquer le départ de tous les responsables politiques.
Le tout, dans un contexte politique très confus, plusieurs maires et magistrats refusant l’organisation et la supervision de l’élection présidentielle prévue le 4 juillet.
Compte tenu de la tournure que prennent les évènements, pas sûr que cette élection, si elle a lieu à la date arrêtée, se déroule dans un climat apaisé.■