Les changements climatiques pèsent d'ores et déjà sur le système financier du Canada, pays qui se réchauffe deux fois plus que le reste de la planète, selon les conclusions d'un récent rapport de la Banque centrale canadienne.
"La vulnérabilité au dérèglement climatique devient une source d'inquiétude en raison des risques physiques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes et à la transition vers une économie mondiale sobre en carbone", révèle la banque dans son analyse.
D'après les experts de l'institution financière, le réchauffement planétaire figure désormais dans la liste des risques pour l'économie et le système financier du pays nord-américain.
Ils intègrent, en effet, le défi climatique et ses conséquences potentielles dans ses études et analyses de la conjoncture, tout en réaffirmant son engagement au sein du Réseau des banques centrales pour le verdissement du système financier (NGFS).
Au-delà de la facture découlant directement des événements climatiques, la transition vers une économie pauvre en carbone requiert "des ajustements structuraux complexes qui favorisent bien des opportunités, mais impliquent aussi des risques de transition avec des répercussions non négligeables sur l’économie", ont-ils fait observer.
Mais la Banque centrale met en avant la résilience des grandes banques canadiennes, tout en constatant que "les gestionnaires de fonds de placement obligataires prennent davantage de risques dans un contexte marqué par le bas niveau des taux d’intérêt".
Entre 2005 et 2017, les émissions canadiennes des gaz à effet de serre (GES) ont diminué de 2 %, selon l’inventaire national des GES soumis en avril à l’Organisation des Nations unies (ONU).
Le Canada s'est engagé à réduire d'ici 2030 ses émissions de GES de 30% comparativement aux niveaux de 2005, conformément à ses engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris conclu en 2015.■