(Photo : Reuters)
Ce n’est pas un climat de sérénité qui règne dans la région de la Catalogne depuis quelques mois, et particulièrement depuis dimanche dernier. Le référendum jugé "illégal" sur l’indépendance de cette région, organisé ce jour-là, a été en effet émaillé de violences, la police et la garde civile espagnoles étant intervenues de façon musclée pour empêcher la tenue du vote. En signe de protestation, la Catalogne est aujourd’hui paralysée par une grève générale convoquée à l'appel de plusieurs organisations, dont les principaux syndicats catalans et deux associations indépendantistes.
La question de l’indépendance de la Catalogne, qui fournit un cinquième des richesses du pays, ne fait néanmoins pas l’unanimité au sein de la population catalane et divise fortement la région. Dès lors, un profond fossé s’est creusé entre ceux qui veulent rester rattachés à l’Espagne et les indépendantistes. Surtout, cette situation embarrasse au plus haut point l’Union européenne qui, jusque-là, n’a pas adopté une position tranchée. Elle devrait néanmoins être débattue, mercredi, par le Parlement européen.
L’UE est-elle pour autant prête à admettre une fissure dans le bloc européen que causerait l’indépendance de la Catalogne ? Pas sûr. D’autant que cela pourrait susciter des convoitises dans certaines contrées comme la Flandre (Belgique) ou encore l’Ecosse.■
D. W.