Alors que le président Ali Bongo Ondimba est en convalescence au Maroc, des militaires qui se réclament de la garde républicaine ont pris le contrôle de la radio nationale ce lundi matin.
Dans un message, ils ont appelé le peuple gabonais au «soulèvement» et ont annoncé la mise en place imminente d'un "Conseil national de restauration".
Selon l’AFP, des coups de feu ont été entendus au même moment autour de la Radio télévision gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre de Libreville.
Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient à 07H00 l'accès à ce boulevard, ajoute la même source.
Le message a été lu par un militaire se présentant comme commandant-adjoint de la Garde républicaine (GR), et se disant président d'un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS).
Le mouvement "demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre à nous", a déclaré le militaire.
"Nous ne pouvons abandonner la patrie", a-t-il déclaré en jugeant les institutions "illégitimes et illégales".
Il a souligné que "le jour tant attendu est arrivé où l'armée a décidé de se mettre aux côtés de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos".
"Si vous êtes en train de manger, arrêtez. Si vous êtes en train de prendre un verre, arrêtez. Si vous dormez, réveillez-vous. Réveillez vos voisins (...), levez-vous comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue", a encore déclaré le militaire à la radio, appelant à occuper les édifices publics et aéroports dans tout le pays.