Les autorités espagnoles ont interdit, jeudi, la célébration de défilés et de mobilisations pour commémorer la Journée internationale de la femme le 8 mars à Madrid.
"Madrid reste l'une des régions espagnoles où le taux d'infection est le plus élevé et où le nombre d'admissions à l'hôpital est le plus élevé", a indiqué le délégué du gouvernement espagnol à Madrid, José Manuel Franco, lors d'une conférence de presse.
Les services concernés ont reçu pas moins de 104 demandes d'autorisation pour manifester les 6, 7 et 8 mars, soit le nombre prévu de participants pourrait atteindre facilement 60.000 personnes, a-t-il précisé.
"Le problème est la taille des foules qui s'amasseraient en quelques heures et à quelques endroits", a estimé le responsable espagnol.
Alors que le nombre de contaminations pour 100.000 personnes au cours des deux dernières semaines ne cesse de baisser dans l’ensemble de l’Espagne pour se situer à 160 cas, Madrid reste la seule région avec un taux supérieur à 250 cas.
Cette décision a provoqué l’indignation des organisations féministes en Espagne. Le mouvement de la Commission du 8 Mars dans la région de Madrid a indiqué dans un tweet « ils veulent nous faire taire, mais notre cri est déjà mondial ».
"Nous serons présents le 8 mars. Parce que la crise provoquée par la pandémie a affecté tout particulièrement les femmes », a ajouté l’organisation.
Les manifestations organisées l'année dernière à Madrid à l’occasion de la Journée de la Femme ont suscité de vives polémiques sur la question de la propagation du coronavirus dans le pays.