L’approche militaire est insuffisante à elle seule pour résoudre les conflits sécuritaires et les différents maux dont pâtît le continent africain, ont assuré des participants au forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
Le Sahel concentre toutes sortes de crises, d’autant plus que la non résolution de la crise du Mali constitue un frein au développement de cette région, ont-ils indiqué lors d’un atelier initié, lundi soir, sous le thème "Mécanismes de prévention des conflits et de sortie de crises".
La paix au Sahel est intrinsèquement liée à la stabilité du Mali, ont noté les intervenants, relevant que la solution à cette crise doit être "africaine".
Ils ont insisté, dans ce sens, sur l’unicité de la médiation dans les conflits qui doit être "africano-africaine".
L’Afrique regorge de leaders, de sages et de chefs religieux qui peuvent permettre le bon fonctionnement de la médiation, ont-ils mis en exergue, soulignant que la conflictualité dans le continent est plurielle, ethnique, confessionnelle et tribale.
Ils ont également tiré la sonnette d’alarme sur la montée de la xénophobie intra-africaine qui doit être freinée avant qu’elle ne dégénère.
La sixième édition du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique est organisée au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (à une trentaine de km de Dakar) sous le thème "Paix et sécurité en Afrique : les défis actuels du multilatéralisme".
Ce forum est né de la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement africains, réunis au Sommet de l’Elysée en décembre 2013.■