Le mouvement de protestation des «Gilets jaunes», né sur les réseaux sociaux, a désormais pris une ampleur inédite.
Selon un nouveau bilan communiqué par le ministère de l'Intérieur dimanche, il y avait 136.000 manifestants dans toute la France, samedi 1er décembre, pour la troisième journée de rassemblement des "Gilets jaunes".
Cette manifestation, qui se voulait pacifique, a très vite dégénéré, infiltrée par des casseurs qui ont fait de Paris le théâtre de violences extrêmes. Voitures calcinées, bâtiments dégradés, vitrines brisées, magasins vandalisés…, les 4.000 policiers mobilisés à Paris n’ont rien pu faire face à cette foule déchainée, qui a transformé la célèbre avenue des Champs Elysées et la Place Opéra en un champ de bataille et vandalisé l’Arc de Triomphe.
Le ministère de l’Intérieur a ainsi fait état de 412 personnes interpellées, dont 378 ont été placées en garde à vue, et 133 blessés, dont 23 parmi les forces de l'ordre.
Lancé au départ pour protester contre la hausse des prix des carburants, le mouvement des Gilets jaunes s'est ensuite élargi à la critique des taxes en général et de la baisse du pouvoir d'achat.
Ce mouvement, largement soutenu par les Français, commence néanmoins à exaspérer certains, en raison des dégradations, mais aussi des blocages qui contrarient les déplacements de citoyens.
Sur les réseaux sociaux est d’ailleurs né un nouveau mouvement, les Foulards rouges : ils réclament le droit de pouvoir se déplacer librement, sans contraintes, et de ne pas adhérer aux idées des Gilets jaunes.
Bref, la France de Macron part en vrille.
Et en l’absence d’interlocuteurs du côté des protestataires, il sera difficile pour le président français de trouver les réponses appropriées à cette crise sociale majeure.■