La justice suédoise a décidé, vendredi, de mettre fin à l'enquête sur le viol visant le fondateur de Wikileaks Julian Assange et de lever le mandat d'arrêt européen contre lui. "La directrice des poursuites pénales, Marianne Ny, a décidé aujourd'hui d'interrompre l'enquête concernant le viol présumé de Julian Assange", indique l'autorité pénale suédoise sur son site web. "En considérant que toutes les options de l'avancement de l'enquête sont maintenant épuisées", explique Ny dans sa notification au tribunal de district de Stockholm, le Parquet suédois a décidé l’abandon des poursuites par contumace contre Julian Assange et la levée du mandat d’arrêt européen qui le concerne. "J'ai donc aujourd'hui levé la décision de renvoyer Julian Assange en son absence", a-t-elle ajouté.
L'avocat du fondateur de WikiLeaks avait déposé, début mai, une requête au Tribunal de district de Stockholm pour demander la fin du mandat d'arrêt contre son client, arguant qu'il devrait être abandonné maintenant que les États-Unis ont exprimé le désir de le poursuivre en justice.
Sous le coup d’une détention provisoire par contumace au sujet d'un viol présumé en 2010, Assange (45 ans) s'est réfugié à l'Ambassade de l'Équateur à Londres depuis 2012 pour échapper à l’arrestation, évoquant des craintes d’extradition aux États-Unis pour la publication par Wikileaks de milliers de documents classés confidentiels. De son côté, la police britannique a indiqué qu'elle est "obligée" d'arrêter Julian Assange s'il quitte l'Ambassade équatorienne, du fait qu’il est recherché pour avoir violé les conditions de sa liberté sous caution en 2012.■