Le parquet bolivien a lancé un mandat d'arrêt contre l'ex-président Evo Morales, dans le cadre d'une enquête ouverte pour sédition et terrorisme.
La décision officielle a été émise jeudi par les procureurs de La Paz, Jhimmy Almanza et Richard Villaca, ordonnant aux forces de l'ordre "d'arrêter et de conduire Juan Evo Morales Ayma (actuellement en exil en Argentine) au siège du ministère public".
Le mandat d'arrêt, repris par le compte Twitter du ministre de l'Intérieur, Arturo Murillo, intervient au lendemain des déclarations d’Evo Morales, qui s’est dit "convaincu" que son parti, le "Mouvement pour le socialisme", remportera les prochaines élections en Bolivie, malgré son absence.
"Je ne serai pas candidat, mais j'ai le droit de faire de la politique", a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Buenos Aires, où il était arrivé le 12 décembre après s'être réfugié au Mexique et avoir passé quelques jours à Cuba.
Après sa démission, suite à une réélection controversée pour un quatrième mandat présidentiel, le Parlement bolivien a voté fin novembre une loi convoquant des élections présidentielle et législatives, auxquelles Morales n’a pas le droit de participer.
L'ancien président bolivien avait appelé lundi dans une interview à l'envoi en Bolivie d'une mission internationale qui garantirait la tenue d'élections libres et transparentes.
Morales, qui s’était vu dépourvu du soutien de l’armée et de la police, avait été contraint à la démission après de grandes manifestations qui se sont éclatées après l'annonce officielle de sa victoire dès le premier tour.
L'opposition et l'Organisation des Etats américains (OEA) considéraient que l'élection avait été entachée de fraudes.■