Le patron de Pfizer - dont le vaccin anti-Covid développé avec BioNTech a commencé à être utilisé au Royaume Uni mardi - a assuré que la sûreté du produit n'avait en aucun cas été sacrifiée à la vitesse de sa mise sur le marché.
«Nous n'avons pas rogné» sur la sûreté, a déclaré Albert Bourla au cours d'une table ronde virtuelle à Genève organisée par la Fédération internationale des groupes pharmaceutiques (IFPMA).
Le vaccin, qui est basé sur une nouvelle technologie, a été testé «exactement de la même façon que nous testons n'importe quel vaccin qui circule», a-t-il souligné avant d'ajouter : «ce vaccin a de fait été testé avec des spécifications encore plus rigoureuses parce que nous sommes observés à la loupe».
Albert Bourla a dit comprendre les interrogations à cause de la vitesse à laquelle les vaccins ont été développés.
«Il y a toujours des gens qui ont des doutes par rapport aux vaccins, mais je dois dire que la question est énormément politisé en particulier aux Etats-Unis», a-t-il expliqué.
«Cela déroute les gens, ils ne savent pas qui croire et que croire, parce que le débat s'est tenu au niveau politique plutôt que scientifique», a-t-il regretté.
Il a insisté sur les fait que les entreprises comptaient bien s'assurer que seuls des vaccins efficaces et sûrs seront distribués et que «les régulateurs sont très prudents».
Pour ceux qui hésitent à franchir le pas, Albert Bourla a un message : «je comprends leurs interrogations mais ils doivent réfléchir à deux fois. La décision de se faire vacciner ou pas, ne concerne pas seulement votre santé. Elle concerne aussi la santé des autres et très probablement, celle de personnes qui vous sont chères».
«Si vous ne vous vaccinez pas, vous devenez le maillon faible qui va permettre au virus de se répliquer», a-t-il dit.