Les déserteurs, dont certains sont arrivés en compagnie de 400 membres de leurs familles, "ont remis leurs armes et uniformes et se trouvent sous la garde des autorités", a annoncé le ministère colombien des Relations extérieures.
Le gouvernement a mis en place la procédure de "réception et de prise en charge conformément aux dispositions internationales sur les droits de l'Homme", poursuit la même source.
Les déserteurs ont été interrogés par les autorités migratoires et ont reçu des soins de santé, un logement provisoire et de la nourriture.
Un certain nombre de ces militaires ont déjà reçu des sauf-conduits après l’approbation de leurs demandes de statut de réfugié qui leur permettront de séjourner en Colombie.
L’Exécutif collabore avec Humberto Calderón Berti, ambassadeur à Bogotá désigné par le président par intérim du Venezuela, l’opposant Juan Guaidó, afin de prendre les mesures nécessaires en vue de proposer des solutions aux déserteurs.
Les désertions des militaires et policiers vénézuéliens se sont intensifiées depuis le 23 février dernier dans la foulée de la tentative de Juan Guaido de faire entrer l’aide humanitaire internationale dans son pays pour venir en aide aux victimes de la crise sociale et économique.
Les frontières entre les deux pays, longues de plus de 2.000 km, sont fermées depuis cette date après la décision du régime chaviste de Nicolas Maduro de rompre les relations diplomatiques avec la Colombie.
Le Venezuela est confronté depuis 2015 à une grave crise humanitaire qui a poussé des millions de personnes à prendre le chemin de l’exil à la recherche de meilleures conditions de vie.
Selon des chiffres de l'Organisation des États américains (OEA, basée à Washington), au moins 3,4 millions de personnes ont quitté le Venezuela pour s’installer dans les pays de la région et ailleurs.
La Colombie abrite, à elle seule, 1,2 million de ressortissants de ce pays, jadis l’un des plus riches d’Amérique latine.■
