L'ambassadeur de l'Union européenne à Khartoum a été convoqué mercredi par le Soudan pour protester contre les critiques figurant dans une déclaration de l'UE sur les pays africains, notamment leur refus d'arrêter et de rendre le président soudanais Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale (CPI).
L'UE a déploré que Djibouti et l'Ouganda, deux pays signataires du Statut de Rome de la CPI, aient accueilli le président soudanais du 5 au 7 juillet.
"Le président de la République exerce ses fonctions souveraines comme l'exigent ses devoirs constitutionnels et le droit international", a indiqué le sous-secrétaire aux Affaires étrangères, Abdul-Ghani Al-Naeem, dans une déclaration rendue publique par le ministère et relayée par l'agence Chine nouvelle.
Il a également noté que le Soudan n'avait pas accepté d'être impliqué ou soumis à toute procédure ou action basée sur le statut de Rome instaurant la CPI, étant donné que le pays n'est pas signataire de ce statut, ajoutant que la Cour pénale internationale avait politisé le dossier et n'avait ciblé que des dirigeants africains.
Selon le communiqué, l'ambassadeur européen a promis de transmettre le message du Soudan à la Commission européenne.
La CPI avait émis deux "mandats d'arrêt" contre le président El-Béchir en 2009 et en 2010, pour de prétendus "crimes contre l'humanité commis" au Darfour (ouest du Soudan) depuis 2003.■