La Commission européenne s’est dite "choquée" par les récentes révélations faisant état de tests visant des singes et des humains pour mesurer l'impact des émanations du gazole, un scandale qui secoue l'industrie automobile allemande.
"Nous sommes choqués par ces nouvelles comme n'importe qui d'autre", a affirmé le porte-parole de la commission, dans une déclaration à la presse.
Et d’ajouter que «nous prenons note du fait que les autorités allemandes visent à enquêter sur ce sujet et nous espérons qu'elles le feront".
Tout en soulignant que "c'est aux autorités nationales de traiter le sujet", le porte-parole considère que ce type de sujet "requiert une action urgente des autorités nationales".
Commentant ces révélations sur son compte Twitter, la commissaire européenne à l'Industrie, Elzbieta Bienkowska, a qualifié, de son côté, les tests controversés d’"immoraux" et d’"inacceptables pour une entreprise européenne au 21ème siècle".
Le scandale, révélé récemment par la presse, touche trois constructeurs allemands : Volkswagen, BMW et Daimler Mercedes, accusés d'avoir financé des tests sur des singes puis sur des étudiants volontaires, qui consistaient à leur faire inhaler du dioxyde d'azote afin de prouver que le diesel n'est pas dangereux.
Sur fond de ces révélations, la direction du constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé, mardi, la suspension de son directeur des relations publiques, Thomas Steg, pour le rôle qu'il a joué dans l'affaire des essais sur les effets des émissions de gaz d'échappement sur des singes et des humains aux Etats-Unis.