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Twitter et Facebook, accusés de partialité, dans le collimateur de la justice américaine

Twitter et Facebook, accusés de partialité, dans le collimateur de la justice américaine

Washington (AFP) - Après les menaces, l'administration américaine a annoncé mercredi qu'elle allait passer aux actes en se penchant sur les soupçons de partialité de Twitter et Facebook, accusés par Donald Trump de bâillonner les voix conservatrices.

Le ministre de la Justice Jeff Sessions veut discuter avec plusieurs procureurs fédéraux avant la fin du mois "de l'inquiétude grandissante que ces sociétés puissent mettre à mal la libre concurrence et étouffent intentionnellement les échanges libres des idées sur leurs plateformes", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Il a été diffusé à l'issue d'une audition des dirigeants de Twitter et Facebook par une commission sénatoriale pour évoquer les opérations d'influences étrangères sur les réseaux sociaux.

Le président américain a récemment mis en garde les géants de la Silicon Valley contre ce qu'il estime être un manque d'impartialité. Il accuse notamment Google de truquer les résultats de son moteur de recherche au profit des médias "de gauche" et, logiquement, au détriment des conservateurs.

Le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, est attendu dans l'après-midi à la Chambre des représentants pour répondre à ces accusations.

"Twitter n'utilise pas l'idéologie politique pour prendre ses décisions, qu'elles soient liées au classement du contenu de notre service ou à la façon dont nous appliquons notre règlement", a affirmé Dorsey dans une déclaration préparée et diffusée avant cette audition.

Devant les sénateurs, le patron de Twitter et la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg, ont admis avoir tardé à combattre les manipulations sur les réseaux sociaux, notamment lors de la présidentielle américaine de 2016, affirmant toutefois être mieux armés pour les prochaines échéances.

L'autre géant de l'internet, Google, n'a pas participé à cette audition.

La Russie --qui dément catégoriquement-- est soupçonnée d'ingérence dans l'élection de Donald Trump, notamment en piratant les ordinateurs du parti démocrate et en menant une campagne anti-Hillary Clinton sur les réseaux sociaux.

Dorsey a admis que Twitter était "pas préparé et mal équipé face à l'immensité des problèmes" découverts en 2016, citant "les abus, le harcèlement, les armées de trolls et la propagande des bots (comptes automatiques)".

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