(Ph. Sipa Press)
Après avoir été inculpée en juin 2017 pour abus de confiance et complicité d'abus de confiance dans le dossier des emplois fictifs au Parlement européen (PE), la présidente du Rassemblement national (ex-Front national), Marine Le Pen, a été mise en examen, vendredi, pour détournement de fonds publics dans le cadre de l'enquête sur le même dossier, rapportent les médias français.
La justice française soupçonne ce parti d’extrême-droite d'avoir mis sur pied un système frauduleux consistant à faire embaucher ses permanents en qualité d'assistants parlementaires, rémunérés avec des deniers européens.
Le Parlement de Strasbourg estime le préjudice subi à quelque sept millions d'euros.
La loi punit le détournement de fonds publics en France de dix ans de prison et d'un million d'euros d'amende, contre trois ans et 375.000 euros dans le cas du simple abus de confiance.
Cette requalification a été signifiée à Le Pen par le juge d'instruction qui l'a entendue vendredi au palais de justice de Paris.
La chambre criminelle de la Cour de cassation devrait s’exprimer, le 27 novembre, sur un recours introduit par l’intéressée à ce sujet.■