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Taxe d'écran : Grand ouf de soulagement

Tout est bien qui finit bien. La taxe d’écran n’est pas étendue à la presse numérique.

Comme on le disait hier sur La Quotidienne, la réunion tenue lundi entre le ministère des Finances, la Direction générale des impôts, la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM) et l’Union des agences conseil en communication (UACC) a porté ses fruits et, surtout, permis de jeter la lumière sur cette disposition de la Loi de Finances 2018.

Cette rencontre a ainsi abouti à contenir cette charge fiscale dans son contexte et à dissiper les problèmes d’interprétation.

En effet, selon Noureddine Miftah, président de la FMEJ, «tel que stipulé dans la Loi de Finances 2018, cette taxe concerne la diffusion (qui passe par les ondes hertziennes) et non la publication», précisant que cela "confirme la volonté de la Direction générale des impôts de répondre aux préoccupations des acteurs de la profession". 

Mieux encore, souligne pour sa part Mounir Jazouli, président du GAM, «c’est une grande victoire pour le secteur. Nous avons fait éviter à la presse électronique au Maroc et aux annonceurs une taxe supplémentaire de 5%».

Et d’ajouter : «nous étions impressionnés par le sens de l’écoute de Omar Faraj (DG de la DGI, ndlr) et ses équipes qui ont tenu compte des particularités du secteur de la communication». A ce titre, la DGI a publié ce mercredi, en fin d'après-midi, un communiqué afin de tout clarifier et éviter toute confusion.

En tout cas, si une bataille semble avoir été gagnée par les professionnels, il n’en demeure pas moins vrai que le combat doit se poursuivre. Et ce, tant que 80% des investissements publicitaires vont dans les sites et moteurs de recherche étrangers.

Il faut savoir que la presse au Maroc vit des moments difficiles.

Tiraillés entre des ventes en baisse et des recettes publicitaires qui ne cessent de s'amenuiser, plusieurs éditeurs tirent la lanque et sont dans des situations financières particulièrement délicates.

Alors, on peut aisément comprendre pourquoi les patrons de presse pleurnichent tout le temps (sic!), d'où leur forte mobilisation autour de la taxe d'écran. Une mobilisation qui a payé.


D. W.

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