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Coronavirus/Le Maroc se prépare au déconfinement : La piste du traçage étudiée

Coronavirus/Le Maroc se prépare au déconfinement : La piste du traçage étudiée

Si le confinement a été décision obligatoire et difficile à prendre pour limiter la propagation du coronavirus, le déconfinement semble autrement plus problématique, et suscite des débats passionnés un peu partout à travers le monde.

Le Maroc se prépare, aussi, au déconfinement. Un appel à manifestation d’intérêt aurait été lancé pour trouver une solution digitale visant à renforcer les efforts existants et préparer les prochaines étapes. Les autorités marocaines, en particulier les ministères de l’Intérieur et de la Santé, exigent néanmoins de minimiser les coûts et les délais de livraison de la solution en s’appuyant sur des solutions open source existantes.

Dans le document de cadrage pour une solution de traçage des contaminations élaboré à cet effet, elles s’appuient sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, notamment le traçage, les tests et l’isolement, qui constituent les principales actions à initier pour lutter contre le COVID-19.

    - Traçage : identifier les personnes potentiellement exposées à des patients dont l'infection au COVID-19 est confirmée, sur la base des antécédents de localisation.

    - Tester en masse des patients pour le COVID-19 par des initiatives telles que les tests gratuits, les tests au volant, etc.

    - Isolement des patients (ou potentiels) COVID-19 avec recommandation d'auto-confinement même si les symptômes sont légers. En outre, une large distanciation sociale pour minimiser le risque d'infection.

Plusieurs pays ont mis en place des solutions digitales de traçage dans le cadre de leur réponse à la crise causée par le COVID-19 (Chine, Singapour, Royaume-Uni, Corée du Sud), rappelle le document de cadrage. Qui précise cependant qu’au Maroc la mise en place d’une solution de traçage de la transmission doit répondre à plusieurs enjeux liés à la situation actuelle.

Il s’agit de :

  - faciliter le traçage des cas de COVID-19, en réussissant une détection précoce et rapide des contaminations en traçant l’historique de contact avec des cas confirmés;

  - cibler les tests en se focalisant sur les populations à haut risque ou ayant été en contact avec des cas confirmés.

  - Préparer le déconfinement en assurant un suivi des populations pendant le déconfinement afin d’isoler rapidement les nouveaux cas et éviter de nouveaux foyers locaux.

Dans ce cadre, la solution digitale que veut l’Intérieur «doit répondre à des attentes fonctionnelles, techniques et à un modèle de collaboration prédéfini».

Ainsi, sur le volet fonctionnel, elle doit couvrir un ensemble de fonctionnalités (et sous-fonctionnalités) avec des niveaux de priorité différents. Le document fait état de 6 points prioritaires.

     - Back-tracking : Traçage de l’historique de contact des cas confirmés sur les 14 à 21 derniers jours (les critères de cette vérification doivent être paramétrables) pour déterminer les personnes à risque, et notifier les autorités (Intérieur et Santé) tout en respectant la protection des données personnelles.

A noter que le traçage pourra être fait soit via GPS en enregistrant la localisation de l’utilisateur, soit par Bluetooth en enregistrant les ID des téléphones proches.

     - Information officielle : Communication d’informations de source officielle à l’ensemble des utilisateurs de la solution (communiqués officiels, statistiques, fake news, etc.).

     - Autorisation de sortie : Mise à disposition des utilisateurs d’une autorisation de sortie digitale pendant le déconfinement (p.ex., QR code, en fonction du profil/ région de l’utilisateur).

     - Diagnostic en ligne : Auto-diagnostic des symptômes du COVID-19 à travers un questionnaire et possibilité d’enregistrement pour un test.

     - Pilotage : Tableau de bord de pilotage en central pour le suivi de la situation sanitaire des utilisateurs.

     - Zones à risque : Information des utilisateurs sur les zones à risque (foyers locaux, présence de cas COVID-19) afin de les éviter lors des sorties autorisées.

Sur le volet technique, cette solution, propriété intellectuelle du ministère de l’Intérieur, doit reposer sur des technologies standards, garantir un très bon niveau de sécurité, et pouvoir être mise à l’échelle. Et ce, étant donné qu’elle est amenée à être déployée sur plusieurs millions de smartphones et à stocker des données personnelles sensibles. 


Le document de cadrage précise à cet effet que l’opérateur téléphonique ne devra pas facturer la consommation data de cette application qui devrait être disponible en français et en arabe.

A noter que la solution doit être livrée (code source) au ministère de l’Intérieur le 24 avril courant, pour un déploiement de la 1ère version prévu le 31 avril.

Suivra ensuite la poursuite des travaux sur les versions suivantes.

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