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Ce que je sais du Maroc - Ep30

Ce que je sais du Maroc - Ep30

C’est d’ailleurs lors de l’un de ses moments d’ivresse que nous eûmes notre premier accrochage qui a failli dégénérer.

Nous avions invité quelques amies marocaines à venir partager avec nous notre fameux plat national, le riz au poisson, communément appelé «thiebou djeun».

Nous étions tranquillement en train de déjeuner lorsqu’il fit irruption dans la chambre pour demander aux filles de s’en aller.

Il avait visiblement bu un verre de trop et était impossible à raisonner.

Devant notre refus, il appela simplement les flics.

Nous fûmes obligés de libérer les filles avant l’arrivée de ces derniers, afin qu’elles n’aient pas de problèmes.

Elles n’avaient même pas fini de manger.

Pourtant, il recevait ses amies sans que cela ne gêne personne.

Finalement, je revivais exactement la même scène que celle que j’avais vécue quand j’habitais encore à la «cité des cheminots».

C'était partout pareil.

Mais j'avais décidé de me concentrer sur l'essentiel : la recherche d’un stage.

Tous mes potes de l’époque m’avaient conseillé de rentrer à Dakar, car, disaient-ils, «il est très difficile pour un étranger de trouver un stage ou du boulot au Maroc».
Il est vrai qu’en 1997 peu de Subsahariens arrivaient à s’en trouver.
Les salariés, quant à eux, étaient assez rares.
Il n’y avait pas cette profusion de centres d’appels qui permettent, pour peu que l’on maîtrise la langue de Molière, d’avoir une occupation.

J’avais donc décidé de lutter contre les préjugés. «S’il y en avait quelques-uns qui avaient réussi à se faire une place dans la société marocaine, je pouvais en faire autant», me disais-je.

(A suivre)

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D. W. 
 

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