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SOMAGEC fait le point sur le chantier naval de Casablanca

SOMAGEC fait le point sur le chantier naval de Casablanca

 

La première phase de la construction du nouveau chantier naval de Casablanca est en cours d'achèvement, selon la Société maghrébine de génie civil (Somagec).

Faisant partie du projet Wessal Casa Port, ce nouveau chantier s'inscrit dans le cadre de la restructuration et la réhabilitation de la zone portuaire de la métropole en vue d'une reconfiguration d'une bonne partie du centre-ville, a souligné le président du directoire de la SOMAGEC, Roger Sahyoun, dans un entretien à la MAP.

Ce projet porte sur la réalisation de deux lots d'un coût total de près de deux milliards de dirhams (MMDH).

Le premier lot est constitué d'une cale sèche, destinée principalement aux navires plus grands de 180m à 240m, d'un quai de 460ml, dont 350ml pour réparation à flot et 110ml de liaison, d'un portique à sangle de 450 tonnes, outre l'aménagement d'un terre-plein de 21 hectares.

Le second lot consiste à réaliser un élévateur à bateaux et un système de guidage des bateaux, des voies de garages sur 450ml de profondeur, des travaux de fourniture et pose des rails et des réseaux divers ainsi qu'à construire un poste de commande de l'élévateur, traiter le sol de la zone de transbordement des navires et mettre en service le chariot élévateur du chariot de transfert des bers d'attinage pour des navires de 150m de longueur.

D'après le président du directoire, ce nouveau concept assigné à ce projet vise trois principaux objectifs : une restructuration du secteur de la réparation navale afin de mieux répondre aux besoins de la demande nationale et une part de la demande étrangère, le positionnement du Maroc sur ce segment dans le pourtour méditerranéen et le drainage d'IDE dans la réparation navale.

Via ces infrastructures, le chantier naval atteindra annuellement une capacité de traitement de 22 unités pour la forme de radoub afin de mettre à sec les navires pour leur entretien, de 400 à 470 bateaux pour le portique à sangle d'une capacité de 450 t et de 6 navires moyens simultanément pour la plateforme élévatrice (10.000t).

S'agissant des difficultés rencontrées dans la réalisation de ce projet d'envergure, le président de la SOMAGEC a noté que les possibilités d'extension du port de Casablanca ont impacté négativement le choix du site du chantier naval et plus particulièrement la cale sèche, dont l’implantation a été de fait entre le port de pêche et le terminal à conteneurs.

"Cet emplacement, handicapé davantage par sa situation en face de la passe d’entrée au port, a perturbé énormément la réalisation des travaux en raison de la réfraction de la houle induisant de fortes agitations à l’intérieur du bassin", a-t-il expliqué, jugeant que cet état devrait être épargné si l’extension de la jetée Moulay Youssef, programmée courant de cette année, a lieu avant le démarrage de ce chantier.

A ces difficultés viennent se greffer la nature du sol support abritant cette cale, ouvrage édifié sur une ancienne décharge, caractérisée, en plus de son hétérogénéité, par ses mauvaises caractéristiques géotechniques relatées par une forte perméabilité.

Et d'ajouter que cette nature incompatible avec ce type d’ouvrage a nécessité de la part de l’entreprise, avec le concours de professionnels de renommée internationale, la recherche de solutions adéquates du sol support visant sa consolidation, en réduisant l’impact de sa perméabilité sur la stabilité et la pérennité de l'ouvrage.

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