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Lutte contre la corruption : Ce que préconise Transparency Maroc

Lutte contre la corruption : Ce que préconise Transparency Maroc

Le point de départ de la réflexion autour du nouveau modèle de développement doit considérer sérieusement la lutte contre la corruption et l'éradication des fondements de l'économie de la rente, a souligné jeudi à Rabat l'organisation Transparency Maroc.


Lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de l'Indice de perception de la corruption (IPC) 2019 et du baromètre global de la corruption en Afrique et dans la région MENA, l'ONG a jugé "nécessaire de renforcer le rôle des institutions chargées de maintenir l'équilibre et la séparation des pouvoirs et de combler les écarts au niveau de la mise en œuvre de la législation".

Elle a également souligné, dans son rapport, l'impératif de consolider l'indépendance de la justice et de soutenir les organisations de la société civile qui assurent un suivi des dépenses et marchés publics ainsi que les médias libres et indépendants.

Présenté par Azzedine Akesbi, économiste et membre de Transparency Maroc, le rapport plaide aussi en faveur d'une mise en œuvre optimale de la stratégie nationale de lutte contre ce phénomène, la promotion de la transparence et de la redevabilité par la réforme et l'adoption d’une loi sur les conflits d’intérêt.

Il insiste également sur l'impératif de réviser les lois afin d'assurer la protection des témoins et la réforme effective des lois sur la déclaration du patrimoine.

Selon lui, le Maroc, qui a obtenu un score moyen de 38,75 sur les 8 dernières années, a perdu 2 points et enregistré un recul de 7 positions dans le classement relatif à cet indice, pour occuper la 80ème place alors qu'il était 73ème l'année dernière.

L'IPC se base sur différentes enquêtes pour établir un score et un classement des pays sur une échelle de corruption et de déficit de transparence allant de 1 (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).

 L'Indice 2019 s'appuie sur 13 enquêtes et évaluations par des agences et des experts pour mesurer la corruption du secteur public dans 180 pays.

D'après Akesbi, chaque institution a donné une note différente de celle attribuée par les autres organismes.

Il existe donc de "grands écarts" de scores et des notes très contrastées selon les agences d'évaluation, a-t-il précisé, évoquant à titre d’exemple, World Economic Forum EOS qui a attribué une note de 52 (celle-ci avait accordé une note de 57 l'année dernière), tandis que la note la plus faible a été attribuée par Bertelsmann Foundation Transformation Index (29).

S'agissant du baromètre global de la corruption en Afrique et dans la région MENA, les Émirats arabes unis sont les mieux classés, puisqu'ils arrivent à la 21ème position, suivis du Qatar à la 30ème place et de l'Arabie Saoudite (51ème place). 

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