Le manque d’ambition affiché par certains Etats qui pèsent lourd dans la balance climatique a quelque part réduit la portée de la COP, notamment en termes de mesures fortes appliquées par les pays riches et émergents.
L’état d’esprit du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteress, reflété par moult assertions, est un sérieux motif de perte d’espoir.
«Nous savons ce qui doit être fait. Pour que l'objectif de 1,5 degré Celsius soit atteint, il faut réduire les émissions mondiales de 45% d'ici à 2030. Mais l'ensemble actuel des contributions déterminées au niveau national, même s'il est pleinement mis en œuvre, augmentera encore les émissions d'ici 2030», a t-il averti.
D’ailleurs, il ressort de la dernière analyse conjointe des agences des Nations unies chargées du climat, que même avec les dernières promesses et les derniers engagements pris lors de la COP26, la planète persisterait encore sur la voie d'une augmentation catastrophique de la température bien supérieure à 2 degrés Celsius.
«Les promesses sonnent creux lorsque l'industrie des énergies fossiles reçoit encore des milliers de milliards de subventions, comme l'a mesuré le FMI. Ou lorsque des pays continuent à construire des centrales au charbon ou lorsque le carbone n'a toujours pas de prix», s’est indigné le patron de l’ONU.
Au final, rappelons que la COP 26 doit officiellement prendre fin ce vendredi soir au cours d’une dernière séance plénière. Une occasion de présenter la décision finale sur laquelle les 197 Etats représentés à la COP sont parvenus à s’entendre.
Ceci dit, tout porte à croire que la COP26 jouera les prolongations, à l’instar de plusieurs COP qui ne se sont pas achevées dans les délais impartis, faute d'accord.
M.D
