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Jean Van Wetter: «La crise climatique nécessite une réponse collective»

Jean Van Wetter: «La crise climatique nécessite une réponse collective»

Entretien avec Jean Van Wetter, DG de l’Agence belge de développement autour de la crise climatique.

Propos recueillis par Charaf Jaidani

Quel est votre point de vue sur la thématique choisie pour cette 14ème édition du Forum MEDays ?

Jean Van Wetter : C’est une thématique pertinente, nous sommes dans un environnement international où on redessine les cartes. Nous devons réfléchir ensemble avec les différents partenaires que ce soit au niveau gouvernemental, au niveau du secteur privé ou de la société civile pour savoir quel en serait l’impact. Nous devons également travailler ensemble pour résoudre les défis communs. Il y a une richesse dans les échanges pour trouver des solutions communes et des opportunités au-delà des challenges pour mieux travailler ensemble.

L’Afrique peut-elle mieux défendre ses positions dans un environnement international en perpétuel bouleversement ?

J.V.W : L’Afrique, c’est 54 pays qui ont des niveaux de développement différents et des histoires différentes. Mais surtout 40% de la population mondiale en 2100. Le continent va passer de 1,2 milliard à 4 milliards d’individus. Le poids politique de l’Afrique est très important. Une grande partie des 40% de la population sera atteinte dans deux générations. Dès lors, il faut s’attendre à un rôle plus important de l’Afrique.

Quel rôle peuvent avoir les agences de coopération dans cet environnement perturbé ?

J.V.W : Le contexte mondial oblige les agences de coopération à changer complètement leur façon de travailler.
A l’Agence belge de développement (Enabel), , nous avons revu notre stratégie depuis trois ans, et notre priorité n’était plus d’aider les pays à se développer, mais plus à répondre ensemble à des challenges globaux. A titre d’exemple, la crise climatique est la crise du siècle, elle nécessite une réponse collective. Cette crise touche toute la planète, il n’y pas de planète B, il n’y en a qu’une seule où nous devons y vivre ensemble.

 

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