Une grande partie du monde sera confrontée à une augmentation significative des vagues de chaleur meurtrières d'ici 2100, même si les pays parviennent à atteindre leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon une nouvelle étude.
Les vagues de chaleur seront trois à 10 fois plus fréquentes en 2100 qu'ils ne le sont aujourd'hui aux États-Unis, en Europe occidentale, en Chine et au Japon, quels que soient les efforts déployés pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés Celsius, selon l'étude, publiée jeudi par la revue Communications Earth & Environment.
Dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat qui a été signé lors de la COP 21 en 2015, les pays participants ont convenu de respecter cette limite, dans l'espoir de maintenir l'augmentation à un niveau inférieur à 2 degrés Celsius.
Pour atteindre cet objectif, chaque pays a soumis son propre plan d'action climatique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, les auteurs de l'étude craignent que ces efforts ne soient insuffisants pour faire baisser la température.
"Les vagues de chaleur record des étés récents deviendront beaucoup plus fréquentes dans des régions comme l'Amérique du Nord et l'Europe", a déclaré l'auteur principal de l'étude Lucas Vargas Zeppetello, chercheur à l'université de Harvard.
L'étude s'est basée sur des indices prenant en compte une combinaison de température et d'humidité de l'air qui mesure l'impact de la chaleur sur le corps humain.
Les scientifiques ont indiqué avoir utilisé une méthode basée sur les probabilités pour calculer une série de scénarios futurs, en combinant des données historiques avec des projections démographiques, la croissance économique et la concentration de carbone.